Le cas de l’AECG/CETA : Vers un avenir incertain pour les accords de libre-échange avec l’Europe ?

Les Grands Dossiers de Diplomatie n° 36, 20 décembre 2016, Christian Deblock

«Le 27 octobre, le Premier ministre canadien Justin Trudeau annulait sa venue au sommet Canada-UE qui devait être marqué par la signature de l’AECG (Accord économique et commercial global, conclu entre son pays et l’Union européenne), en raison de l’opposition au projet de la région belge francophone de Wallonie. Trois jours après, Européens et Canadiens signaient finalement l’accord. Comment expliquer que ce dernier ait failli capoter au dernier moment ? Quels étaient les enjeux de cet accord ?

C. Deblock : Tout le monde savait très bien que ce serait difficile. Le processus de ratification en Europe est extrêmement compliqué. Au départ, on pensait plutôt que les problèmes viendraient du côté canadien, notamment à cause des provinces. Nous sommes dans une situation paradoxale. L’Union européenne (UE) avait demandé à ce que les provinces soient à la table des négociations, ce qui a été fait. Le processus a donc été correctement mené. Les provinces se sont d’ailleurs beaucoup impliquées dans les négociations, et en particulier le Québec, qui a le plus poussé avec la France pour cet accord UE/Canada.

Du côté de Bruxelles, plusieurs problèmes ont surgi. D’abord, disons-le, les négociateurs canadiens mais aussi européens ont sous-estimé la complexité et la difficulté d’un processus de ratification qui engage une foule d’acteurs, les États, les parlements, le Parlement européen, etc. Je pense également que Bruxelles a surtout été préoccupée par la dimension internationale de ces négociations. C’était important pour Bruxelles de réussir et surtout, de faire reconnaître par le Canada un certain nombre d’éléments que l’on retrouve habituellement dans les accords commerciaux que signe l’UE.»

Lisez l’article complet dans Les grands dossiers de diplomatie n°36 – Géopolitique de l’Union européenne

Partenaires

Banque ScotiaMinistère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Faculté de science politique et de droit | UQAM

Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

Adresse civique

Institut d’études internationales de Montréal
Université du Québec à Montréal
400, rue Sainte-Catherine Est
Bureau A-1540, Pavillon Hubert-Aquin
Montréal (Québec) H2L 3C5

* Voir le plan du campus

Téléphone 514 987-3667
Courriel ieim@uqam.ca
UQAM www.uqam.ca

Un institut montréalais tourné vers le monde, depuis 20 ans!

— Bernard Derome, Président

Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

Inscrivez-vous au Bulletin hebdomadaire!


Contribuez à l’essor et à la mission de l’Institut !