L’année 2002 a amené plusieurs analystes à s’interroger sur le profil qu’adoptera la nouvelle architecture de sécurité de l’Occident dans la foulée de la destruction des tours du WTC, de l’élargissement de l’OTAN et de la dénonciation américaine du traité sur les missiles anti-balistiques (ABM). Le discours sur l’« axe du mal », prononcé par George W. Bush le 29 janvier 2002, a rendu la position du gouvernement américain difficile à cerner, que ce soit sur les fondations d’un ordre international plus stable ou le respect de l’ordre démocratique et constitutionnel.
Il semble de plus en plus que l’objectif de stabiliser le système international passe par l’intégration au marché et une forme, encore à définir, de partenariat/soumission militaire. De même, il semble bien que la démocratie pourra souffrir quelques exceptions comme en témoigne l’accueil satisfait de Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche et de Condeleezza Rice, à l’annonce de la démission (qui finalement n’en fut pas une) d’Hugo Chavez en avril 2002. Les évènements du 11 septembre 2001 auront, pour les Amériques, mené à une rhétorique un peu déroutante de laquelle jaillit un discours à saveur impérialiste et manichéen où l’objectif est de faire le tri entre les amis et les ennemis de l’hyperpuissance. (Suite dans le document joint)
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