La santé publique comme enjeu de sécurité nationale au Canada : terrorisme CBRN et maladies infectieuses (1995-2006)

3 mars 2008, Julie Auger

Julie Auger. «La santé publique comme enjeu de sécurité nationale au Canada : terrorisme CBRN et maladies infectieuses (1995-2006)», Série Mémoires, no. 7, mars 2008.



Une véritable cascade d’événements – des attentats du 11 septembre 2001 à la crise du SRAS, sans compter le spectre de la grippe aviaire – a conduit le gouvernement du Canada à intégrer, parmi les six enjeux stratégiques clefs de sa première Politique de sécurité nationale (2004), la santé publique. Ni ce document, ni la documentation existante, portant directement ou indirectement sur l’association entre santé publique et sécurité nationale, n’offrent une explication satisfaisante du processus par lequel la santé publique, au cours des dix dernières années, est perçue comme un enjeu de sécurité nationale. Aucune approche théorique en Relations internationales n’offre également les outils adéquats qui permettraient la formulation de cette explication. L’objectif de ce mémoire consiste donc à élaborer une approche théorique inspirée par la théorie de la sécurisation de l’école de Copenhague, mais qui puise certains éléments dans le champ de l’Analyse des politiques publiques, puis d’appliquer cette approche au cas du Canada, pour la période 1995-2006. Dans le cadre de cet exercice, la mise à l’agenda politique et décisionnel de deux menaces qui pèsent sur la santé publique selon la Politique de sécurité nationale est donc soumise à observation, soit le terrorisme chimique, biologique, radiologique et nucléaire et les maladies infectieuses. Cette double mise à l’agenda est examinée dans le cadre des discours et activités du Solliciteur général du Canada, devenu Sécurité publique Canada, ainsi que de Santé Canada, à partir duquel a été créée l’Agence de santé publique du Canada. À terme, cet exercice démontre la nature compartimentée et les incohérences du processus de sécurisation de la santé publique au Canada. Cette conclusion invite dès lors à réfléchir sur son impact pratique, plus particulièrement quant à la satisfaction du premier objectif de Protéger une société ouverte, assurer la sécurité des Canadiens et du Canada.

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