L’élection du président Luiz Lula da Silva en 2002 à la tête du gouvernement brésilien a, selon plusieurs, révolutionné les politiques du pays . Cet ancien métallurgiste a laissé son poste en présentant un taux de satisfaction populaire de 80% . Après huit ans au pouvoir et deux mandats complétés, il dut quitter, car la Constitution interdit de faire un troisième mandat . Il a été possible pour ce dernier d’atteindre ce taux d’opinions favorables notamment grâce à ses politiques favorisant la réduction de la pauvreté dans les familles les plus démunies du pays. Certes, la distribution des revenus est encore critique à ce jour, mais durant ses deux mandats, il a beaucoup contribué à l’améliorer. Pour preuve, le coefficient de Gini est passé de 0.594 en 2002 à 0,547 en 2009 . De plus, il a rejoint les classes ouvrières par ses politiques volontaristes et adaptées. De ce fait, le président Lula était considéré comme un des leurs. Mais il n’y a pas seulement les strates les plus démunies qui ont apprécié la gouvernance de leur ancien président, celui-ci a également su plaire aux plus riches, car ses politiques pour réduire la pauvreté ont peu couté aux mieux nantis. Lorsque Luiz Lula da Silva a été remplacé par Dilma Rousseff, cette dernière a promis de continuer de développer le Brésil dans la même visée. Une de ses promesses électorales était même d’éliminer la pauvreté extrême du pays au cours de son mandat. Il est donc intéressant de se demander si celle-ci a su guider ses politiques sociales dans le même sens que son prédécesseur. Le programme social majeur de Lula étant la Bolsa Família (Bourse familiale), nous nous intéresserons à la poursuite des objectifs de celle-ci par la présidente. La réduction directe de la pauvreté à travers les transferts pour un meilleur accès aux services de base, notamment l’éducation et le suivi médical des enfants seront analysés.
Rédigée par:
Marie-Pier Malouin-Ducharme, chercheur en formation. Étudiante à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke)
Sous la direction de :
Mathieu Arès, professeur adjoint, Université de Sherbrooke et
Hugo Loiseau, professeur agrégé, Université de Sherbrooke
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