La politique sociale du gouvernement Chàvez: populisme ou pressions populaires ?

No 04-06. Janvier 2004, 28 janvier 2004, Christian Tremblay

Introduction La révolution bolivarienne du président Hugo Chávez au Venezuela compte pratiquement cinq années d’existence. Celle-ci a été caractérisée par une série de réformes politiques et économiques telles que la formulation d’une nouvelle Constitution et une réforme pétrolière ayant grandement transformé le Venezuela de l’ère de Punto Fijo. Mais au plan social, le gouvernement Chávez s’est vu accusé à maintes reprises d’immobilisme par les intellectuels de gauche, et ce même si la situation semble avoir évolué au cours de la dernière année avec l’annonce de plusieurs changements apportés aux mesures de protection sociale. Toutefois, la présidence Chávez se retrouve encore à la croisée des chemins avec l’éventuelle tenue, au cours des prochains mois, d’un référendum révocatoire qui pourrait mettre un terme à l’expérience chavista au Venezuela. Cette chronique présente tout d’abord la nature des changements apportés à la politique sociale dans ce pays depuis 1999 en privilégiant trois secteurs : l’éducation, la santé et la sécurité sociale. Cette analyse démontrera que des changements substantiels, quoique qu’imparfaits, ont été apportés aux programmes sociaux depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez. Dans un deuxième temps, nous expliquerons pourquoi les nouvelles politiques sociales du gouvernement Chávez représentent un facteur déterminant de la crise actuelle. À ce sujet, plusieurs spécialistes évoquent l’argument voulant que la hausse des dépenses sociales au Venezuela s’insérerait naturellement dans la stratégie populiste du président qui cherche ainsi à consolider son capital politique auprès des masses populaires. Sans rejeter entièrement les fondements de cette affirmation, nous considérons plutôt que les changements apportés à la politique sociale par Hugo Chávez sont une composante du conflit politique au centre duquel se retrouvent les intérêts socio-économiques des différentes classes sociales. En fait, l’administration Chávez constituerait un réel danger pour les privilèges de l’élite traditionnelle qui assiste au détournement de la rente pétrolière vers des programmes sociaux destinés aux classes historiquement exclues de l’arène politique. Mais avant d’aborder ces questions centrales, rappelons brièvement la conjoncture actuelle. (Suite dans le document joint)

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