La désécularisation interne du catholicisme français
Jeudi 9 mai 2024, 12h30 à 14h00, salle R-3680, UQAM, et en ligne
Midi-CRIDAQ en format bimodal | Salle R-3680, Pavillon des sciences de la gestion (R), UQAM et en ligne (Zoom) |
En 1976, dans un article devenu classique, François-André Isambert montre que la sécularisation n’est pas seulement la conséquence de l’évolution de la société, elle est aussi la conséquence d’une évolution interne de l’Église. Le rapport aux disciplines et aux rôles d’autorité sont transformés par l’intra-mondanisation et l’individualisation de l’horizon de la spiritualité. Près de 50 ans plus tard, la poursuite de la sécularisation de la société produit un effet inverse. Le catholicisme se recompose sur ceux qui restent, au profil plus conservateur que ceux qui se sont détachés, ce qui génère un effet de désécularisation interne avec une restauration de la valeur religieuse des disciplines et rôles d’autorité et une réouverture de l’horizon extra-mondain des pratiques. Cette dynamique donne à ces catholiques, non le sentiment de vivre une crise terminale, mais un sentiment de restauration.
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