La Bolivie semble en ébullition constante depuis quelques années. La vague de privatisations des entreprises publiques des années 90, dans la lignée des réformes néolibérales mises en œuvre depuis 1985, a donné lieu à quelques conflits majeurs autour de la gestion des richesses naturelles et des biens publics. Acteurs centraux dans ces conflits, de nouveaux mouvements sociaux et partis politiques ont montré leur capacité à mobiliser des milliers de Boliviens. La « guerre de l’eau » à Cochabamba en 2000, puis la « guerre du gaz » en 2003 dans la région de La Paz, ont permis à de nombreux secteurs d´exprimer leur opposition aux cadres juridiques favorisant le contrôle des prix et de la production par des entreprises transnationales. Ces conflits prirent une dimension telle que le gouvernement de Gonzalo Sánchez de Lozada a dû démissionner abruptement en octobre 2003 après des mois de manifestations populaires et d’affrontements avec les forces de l’ordre qui se sont soldées par plusieurs dizaines de morts. (Suite dans le document joint)
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