L’Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques organise un colloque destiné aux étudiant.e.s des universités canadiennes qui contribuent à la recherche en géopolitique. Ce colloque offre la possibilité à la relève étudiante dont les recherches portent sur les enjeux géopolitiques de présenter un projet ou les résultats d’une recherche dans le cadre d’un colloque universitaire. Les organisateur.trice.s privilégient une approche multidisciplinaire et invitent les étudiant.e.s de toutes les disciplines à postuler. Les étudiant.e.s et candidat.e.s à la maîtrise et au doctorat pourront présenter leurs recherches dans le cadre d’une communication sur un panel, alors que les étudiant.e.s de premier cycle auront l’opportunité de présenter leur travail sous forme d’affiches.
(Im)mobilités dans différents contextes La pandémie de COVID-19 a mis de l’avant la prédominance de l’intégrité territoriale par la fermeture rapide des frontières afin de protéger l’intérieur de l’Autre. La majorité des pays ont décidé d’introduire des restrictions à la mobilité, mettant les frontières et les contrôles frontaliers au centre des décisions politiques pour contrer la propagation de la COVID-19. Les personnes non-citoyennes, et particulièrement celles ayant un statut précaire, ont été davantage affectées par les conséquences socio-économiques, politiques et culturelles des restrictions sanitaires, en plus de vivre différemment les restrictions internationales à la mobilité. Les mesures de confinement soudaines et les fermetures des frontières, tant internationales qu’intra-étatiques, ont confronté les sociétés à la façon dont les restrictions prolongées aux mobilités, imposées par les États, peuvent miner les conditions de bien-être et remodeler le fonctionnement des sociétés sur une courte période de temps. L’omniprésence du concept d'(im)mobilité, depuis le début de la pandémie, met en évidence la dimension profondément inégalitaire de la capacité de chacun.e de se déplacer. Si la pandémie de COVID-19 a, pour plusieurs, été un moment de réalisation de la fragilité d’une mobilité acquise, de nombreuses recherches en géopolitique et (im)mobilités se sont penchées, au fil des ans, sur les différentes dynamiques de pouvoir et phénomènes territoriaux pouvant entraver ou faciliter les mobilités de toutes et tous ou de certains groupes. En ce sens, les dynamiques observables dans un contexte de crise sanitaire ne relèvent pas de l’exception. Plutôt, il est possible de mobiliser les connaissances acquises et en développement dans les champs tels que l’analyse des mobilités dans un contexte de changements climatiques ou de gouvernance et mobilité afin d’aborder la mobilité et la COVID-19, et à l’inverse poursuivre nos réflexions sur des enjeux d’(im)mobilités sous d’autres angles.
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