Gestion des frontières, gouvernements et nouvelles technologies numériques: Revue de littérature préliminaire
16 mai 2022, Anne-Marie D'Aoust
Résumé
Cette revue de littérature a pour objet les écrits universitaires datant d’avant la pandémie de COVID-19 ayant pour sujet l’imbrication des nouvelles technologies numériques au sein de diverses institutions publiques, surtout celles régulant les migrations et les contrôles frontaliers. Ces divers écrits ont par la suite été classifiés selon trois temporalités (futur, présent et passé) reflétant ainsi trois types de compréhension et d’analyse concernant les nouvelles technologies, les migrations et leurs gouvernances. Premièrement, il est question de voir comment certains articles s’inscrivent dans une mouvance utopique selon laquelle les nouvelles technologies sont conçues comme un moyen d’améliorer la gestion des frontières, soit dans une perspective d’efficacité et de sécurité étatique, soit dans une perspective éthique où les biais discriminatoires seraient contrés par les nouvelles technologies. Deuxièmement, il est question d’articles traitant des impacts actuels et des changements résultant de l’introduction de nouvelles technologies dans les institutions gouvernementales. Les écrits cités au sein de cette partie se concentrent soit sur les street-level bureaucrats et leurs interactions avec les nouvelles technologies, tandis que d’autres s’intéressent davantage au niveau structurel, c’est-à-dire à la façon dont les institutions adaptent leur organisation afin d’introduire de nouvelles technologies dans leur fonctionnement au quotidien. Troisièmement, le dernier regroupement d’articles vise à remettre en perspective historique l’usage des nouvelles technologies dans leur manière de reconfigurer la souveraineté des États comme la mobilité des corps en favorisant l’usage des nouvelles technologies par l’État.
Auteure
Inès Sahmou, étudiante à la maîtrise au Département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal
sous la direction d’Anne-Marie D’Aoust, Professeure au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal