Résumé La globalisation économique est un phénomène auquel peu de secteurs économiques échappent. Les biens et services culturels font partie de ces activités qui sont de plus en plus soumises à la concurrence internationale. Parallèlement, la spécificité de ce secteur, voire sa multifonctionnalité, a été à la base de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2005. Par ce geste, les États membres de l’UNESCO ont tenté de soustraire le secteur de la production culturelle aux négociations commerciales multilatérales qui se déroulent à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans cette étude, nous allons traiter exclusivement de la production culturelle marchande du Canada et du Québec également. Plus précisément, il sera question d’analyser la place des échanges internationaux de biens et services culturels réalisés par le Canada et nous tâcherons d’indiquer la part du Québec chaque fois que ce sera possible de le faire. Nous montrerons que, même s’il s’agit d’un secteur dont la contribution au commerce international reste modeste, son expansion est importante. Cependant, nous verrons aussi que, dans le cas du Canada, le déficit commercial dans le secteur se creuse au cours des années, une tendance liée à l’accroissement de l’importation des biens et services commerciaux en provenance des EUA. Par contre, et ceci est sans doute inattendu, contrairement aux autres provinces, le Québec affiche un excédent commercial dans le secteur des biens culturels. Cependant, cet excédent est imputable tout autant aux exportations de firmes québécoises qu’à celles des entreprises étrangères installées en sol québécois. Enfin, à travers l’analyse de différents sous-secteurs existants, nous tenterons de définir les créneaux de spécialisation du Canada au sein de cette industrie, un exercice que, faute de données, nous ne serons malheureusement pas en mesure de répéter pour le Québec.
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