Des échanges pertinents entre diplomates pour une Francophonie plurielle et inclusive !

La conférence a eu lieu le 23 mars 2023

Le Webinaire « Pour une Francophonie plurielle et inclusive », organisé par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Institut d’études Internationales de Montréal (IEIM), qui s’est déroulé le 23 mars dernier, était une occasion pour les intervenant.e de faire le point sur leurs propres rapports avec la langue française et d’échanger autour des enjeux et défis du français dans la diplomatie d’aujourd’hui, des opportunités pour les jeunes étudiants francophones ainsi que de l’avenir de la Francophonie.

De grands noms de la diplomatie, impliqués de près dans la Francophonie, sont intervenus le 23 mars dernier lors du Webinaire sur la Francophonie plurielle et inclusive, dont M. Sébastien Carrière, Ambassadeur du Canada en Haïti et nouvellement sherpa de la Francophonie pour le Canada, Mme Line Leon-Pernet, Consule générale de Suisse et représentante permanente de la Suisse à l’OACI, M. Jean Josué Pierre Dahomey, Ambassadeur d’Haïti en France, ainsi que M. Mustafa Soykurt, Consul général de France à Boston.

Pour revoir le webinaire 

Plurilinguisme et pluralisme

De nombreux thèmes ont été abordés et débattus durant cette rencontre virtuelle, notamment en lien avec les grands défis que doit relever la Francophonie pour continuer de contribuer activement à la pluralité et l’inclusivité.

Pour M. Soykurt, la Francophonie est d’abord et avant tout « porteur d’espoir et d’avenir ». Il met l’accent sur la notion « d’appartenance » qu’elle génère : « On se reconnait dans l’autre […] Elle (la Francophonie) nous rassemble tous au-delà de nos différences ».

Un argument aussi considéré par M. Carrière. D’après lui, un grand défi doit être surmonté : celui de célébrer davantage cette Francophonie plurielle et inclusive, sa diversité ainsi que les valeurs qu’elle véhicule.

Le nouveau sherpa de la Francophonie pour le Canada est aussi convaincu du rôle majeur que peut jouer la Francophonie au niveau de la sécurité et de la paix à l’échelle mondiale.

De fait, Mme Leon-Pernet fait valoir l’importance pour le français de s’imposer comme force culturelle, linguistique, économique et politique. Il est nécessaire de « porter le français là où on ne le parle pas nécessairement » et de privilégier une « collaboration plus étroite, qui se serre davantage les coudes », explique-t-elle.

Le rôle de la jeunesse et de la coopération universitaire

« L’avenir de la Francophonie réside dans les jeunes », affirme le consul de France à Boston. Il appelle notamment les nouvelles générations à « s’approprier » le français et à « l’enrichir ». D’après lui, la langue française ne doit pas « être perçue comme un héritage du passé mais bien comme un élément de modernité ».

Selon M. Carrière, cela passe par une participation plus accrue aux événements liés à la Francophonie.

« Si on veut bâtir un monde meilleur, un monde de paix, de tolérance et d’inclusivité, il n’y a pas de meilleurs outils que l’échange de population à population. […] », révèle M. Carrière. D’après le diplomate, les acteurs de la Francophonie seraient indispensables à la communauté internationale. « Pour ce faire, il faut maximiser notre capacité de levier », ajoute-t-il.

M. Dahomey, quant à lui, lance un message aux jeunes étudiants francophones et francophiles, qui est « d’embrasser les langues et la Francophonie », afin de favoriser une appropriation du français comme langue d’usage.

L’avenir de la Francophonie

Les quatre diplomates ont ensuite échangé autour du futur de la Francophonie. M. Dahomey n’a d’ailleurs pas tardé à livrer le fond de sa pensée sur le grand défi qui attend la Francophonie, selon lui.

« Le défi majeur de l’écosystème francophone demeure la Francophonie politique et géopolitique », affirme l’ambassadeur. Il appelle notamment les pays francophones d’Afrique et de l’Occident à dialoguer davantage entre eux. Selon lui, la Francophonie doit être inscrite « dans un monde multipolaire », et « renforcer » ses outils de coopération multilatérale.

M. Soykurt souhaite voir une « plus grande cohésion politique » favorable à l’échange. Selon le consul, la Francophonie sert « aux aspirations personnelles et économiques », en permettant aux individus de se projeter à l’international. Il valorise aussi potentiel économique remarquable dont bénéficie la Francophonie.

Mme Leon-Pernet voit le futur de la Francophonie sous plusieurs angles. Elle prône, via la Francophonie, la forte présence de la langue française dans le monde, davantage de collaborations et d’échanges entre les universités, la paix, le dialogue entre pays et les valeurs de la démocratie.

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