Débat public – La « crise migratoire » des réfugiés: dérives sécuritaires et xénophobes

Mardi 29 mars 2016 de 18h à 21h, UQAM

Conférencière et conférenciers

Emily Regan Wills, professeure adjointe, École d’études politiques, Université d’Ottawa
Victor Piché, professeur honoraire, Département de démographie, Université de Montréal
Me Richard Goldman, coordonnateur, Comité d’aide aux réfugiés et responsable, Volet protection de la TCRI

Animation

Paul Eid, professeur, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal

Résumé

Depuis qu’a éclaté la crise des réfugiés syriens, au printemps 2015, les réactions des États occidentaux ont été pour le moins contrastées. Certains ont d’emblée cherché à endiguer par tous les moyens les flots de réfugiés affluant vers leur territoire (ex. : Hongrie), d’autres ont, au contraire, cherché à leur ouvrir toutes grandes leurs frontières (ex. : Allemagne), tandis que la majorité a oscillé entre ces deux extrêmes. Mais quelle que soit la posture adoptée, les autorités concernées doivent composer avec de fortes pressions sociales et politiques leur enjoignant à soit fermer les frontières, soit ralentir le rythme d’accueil des réfugiés. Si ce type de réactions traduit, dans une large mesure, des considérations pragmatiques légitimes quant à la capacité des États à accueillir autant de réfugiés en un si court laps de temps, d’autres considérations se sont également faites entendre pour justifier la fermeture des frontières.

Ainsi, au Canada, alors qu’au début de la crise, les médias ont renvoyé des réfugiés une image « pure » de victime, certaines craintes ont rapidement commencé à filtrer quant à la menace potentielle que représente l’ouverture de nos frontières à des milliers de musulmans. Tout se passait comme si l’élan collectif de compassion déclenché initialement par les images de détresse avait provisoirement neutralisé les préjugés islamophobes latents, mais qu’une fois le premier émoi passé, ces derniers n’ont pas tardé à refaire surface. Les angoisses collectives suscitées par l’idée d’accueillir des « hordes » de musulmans se sont manifestées très tôt dans le débat public, si bien qu’au Canada, par exemple, le gouvernement a envisagé pendant un temps d’exclure, parmi les demandeurs d’asile, les jeunes hommes célibataires, jugés trop à risque d’abriter des éléments terroristes radicaux et violents. En outre, après les agressions sexuelles de masse commises le 31 décembre dernier en Allemagne par, semble-t-il, de jeunes réfugiés arabo-musulmans, il s’en est trouvé plusieurs pour voir dans ces évènements la preuve qu’il est dangereux, voire irresponsable, d’ouvrir « nos » frontières à autant de jeunes hommes pétris d’une culture réfractaire à « nos » valeurs libérales occidentales.

L’objectif de ce panel est de donner la parole à des experts et à des intervenants de terrain pour analyser le poids du racisme et de la xénophobie dans la manière dont les États, la population et les médias réagissent à la « crise » des réfugiés syriens. Plus précisément, dans quelle mesure le racisme et l’islamophobie ont-ils contribué à orienter, au Canada en particulier, les débats publics sur la question des réfugiés syriens, ainsi que les réponses politiques et juridiques à cette crise migratoire sans précédent? Enfin, en quoi la « race » et le genre ont-ils interagi dans la production de la figure du réfugié, ainsi que dans les réactions politiques et juridiques des États interpelés par cette crise sans précédent?

À l’occasion de l’édition 2016 de la Semaine d’action contre le racisme, l’Observatoire international contre le racisme et les discriminations vous invite à venir débattre et analyser ces questions brûlantes d’actualité avec nos conférencières et conférenciers dans le cadre d’un panel public le mardi 29 mars 2016 à 18 heures au local A-M050 de l’UQAM.

QUAND: Mardi 29 mars 2016, 18h00 à 21h00

LIEU: A-M050, Pavillon Hubert-Aquin, UQAM

Inscription obligatoire (sans frais) : [-.criec2@uqam.ca]

Pour toute questions, contactez

Victor Alexandre Reyes Bruneau
Coordonnateur
Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC)
Pavillon Hubert-Aquin, local A-5095
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Case postale 8888, Succursale Centre-ville
Montréal (Québec), H3C 3P8
Tel : (514) 987-3000 3318
Fax : (514) 987-4638
criec@uqam.ca
www.criec.uqam.ca

Partenaires

Banque ScotiaMinistère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Faculté de science politique et de droit | UQAM

Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

Adresse civique

Institut d’études internationales de Montréal
Université du Québec à Montréal
400, rue Sainte-Catherine Est
Bureau A-1540, Pavillon Hubert-Aquin
Montréal (Québec) H2L 3C5

* Voir le plan du campus

Téléphone 514 987-3667
Courriel ieim@uqam.ca
UQAM www.uqam.ca

Un institut montréalais tourné vers le monde, depuis 20 ans!

— Bernard Derome, Président

Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

Inscrivez-vous au Bulletin hebdomadaire!


Contribuez à l’essor et à la mission de l’Institut !