5 et 6 mai 2020, 88e Congrès de l’ACFAS, Sherbrooke Université de Sherbrooke et Université Bishop’s En ligne : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme-preliminaire/400/404 Depuis les années 1980, le secteur extractif connaît un boom sans précédent à l’échelle globale. Les exploitations minières, d’hydrocarbures, d’hydroélectricité et l’agro-industrie ne cessent de se multiplier, malgré les résistances qu’elles provoquent. Le modèle extractiviste a renouvelé les formes de dépendance et de primarisation des économies, particulièrement en Amérique latine, en Afrique et en Asie-Pacifique et traverse le spectre politique, faisant consensus tant dans les États néolibéraux que postnéolibéraux (Acosta, 2011; Gudynas, 2011; Svampa, 2013). Sous le mirage des retombées économiques, les États mettent en place des cadres législatifs, juridiques et des allègements fiscaux dont la balance surpasse pourtant les redevances perçues (Deneault, 2012, 2014). Aujourd’hui, une partie de la recherche sur l’extractivisme continue d’évaluer les rapports de celui-ci à la croissance, à la dépendance économique et aux régimes patrimoniaux et rentiers. D’autres s’intéressent à la forte répression contre les opposant·e·s à l’extractivisme. L’exploitation des ressources étant justifiée au nom de l’« intérêt national », l’urgence et l’exceptionnalité sont invoquées pour défendre la prérogative étatique de disposer des ressources, criminalisant les luttes pour la défense du territoire. Surtout, nous nous interrogeons sur ces politiques dans le contexte où l’extractivisme au XXIe siècle semble repousser toutes les frontières. La raréfaction des ressources pousse à l’exploitation de gisements non conventionnels dans des zones géographiques jusque-là hors de portée de l’expansion capitaliste. Même la transition énergétique, préconisée pour lutter contre le bouleversement du climat, entraîne une intensification de l’extraction minière par la valorisation de nouveaux métaux. Ce colloque vient ainsi s’intéresser à l’articulation des conflits sociaux créés par l’extractivisme contemporain et les réponses sociales, académiques et militantes mises de l’avant face à ces problématiques. Quelles sont les nouvelles tendances en recherche critique sur l’extraction des ressources? Quels enjeux sont soulevés par la criminalisation des luttes anti-extractivistes? Quelles sont les réponses sociales adressées à l’extractivisme? Nous invitons les chercheur·euse·s et les étudiant·e·s en sciences sociales à soumettre leurs propositions
au plus tard vendredi le 21 février 2020 à 18h.
Pour soumettre une proposition : Titre de la communication : 180 caractères max.
Résumé de la communication : 1500 caractères max. (environ 200 mots)
Coordonnées : nom, adresse courriel, affiliation institutionnelle
SVP transmettre vos propositions à l’adresse suivante : emmelia.dowdy@gmail.com
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