L’IEIM accueille trois nouvelles unités membres : GSCMF, OIAAC et COLIBEX
Anne-Marie D’Aoust, Mehran Ebrahimi et Maryse Potvin se joignent au Comité scientifique de l’IEIM ainsi qu’à son Conseil d’Institut, 22 avril 2024
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L’ambition première de la CRC en gouvernance sécuritaire des corps, de la mobilité et des frontières est la production de nouvelles connaissances interdisciplinaires, empiriques, théoriques et normatives sur les transformations de la sécurité, la gouvernance des mobilités et les inégalités sexuelles et identitaires, des domaines au cœur de la politique mondiale trop souvent étudiés en silos.
En cherchant à analyser comment les corps des personnes en déplacement (pour des raisons de voyage ou de migration) sont appréhendés à la frontière au nom d’une gouvernance sécuritaire, les travaux de la Chaire aspirent à mieux comprendre les multiples significations données au corps dans le cadre d’une mobilité transnationale lorsqu’ils sont identifiés, que ce soit par des personnes ou des systèmes informatiques. Elle interroge ainsi plus spécifiquement les effets discriminatoires des pratiques de gouvernance et les infrastructures légales et administratives qui sont créées ou mobilisées pour exercer cette gestion sécuritaire qui en vient à rendre possible ou à empêcher la mobilité des corps.
L’originalité de la Chaire réside dans son objectif d’analyser les implications politiques, théoriques et empiriques de la gestion de la mobilité internationale impliquant des corps sexués, genrés, racisés et donnéifiés (datafied) appréhendés par un appareillage sécuritaire visant à minimiser les risques. Les travaux de la chaire nourriront trois axes de recherche structurants qui permettront d’approfondir de manière complémentaire les mécanismes, les effets et les infrastructures à l’oeuvre dans l’appréhension sécuritaire des corps effectuée lors des passages transfrontaliers.
Les travaux de la Chaire s’inscrivent dans le cadre théorique de la gouvernementalité, avec une sensibilité féministe intersectionnelle (c.-à-d. qui prend en compte la race, le genre, la classe sociale et l’âge) et une préoccupation pour la justice sociale. Ils permettront 1) de documenter les impacts différenciés que la sécurisation des mobilités transnationales implique sur les corps transitant par la frontière; 2) de mettre en lumière le caractère multidimensionnel (p. ex.: sexualisation, genrification, racisation et donnéification) des corps qui résulte de cette gouvernance sécuritaire; et 3) d’analyser le rôle du droit agissant comme une infrastructure qui régit le contrôle transfrontalier des corps en déplacement.
Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance sécuritaire des corps, la mobilité et les frontières (GSCMF)
Anne-Marie D’Aoust, Mehran Ebrahimi et Maryse Potvin se joignent au Comité scientifique de l’IEIM ainsi qu’à son Conseil d’Institut, 22 avril 2024