Activités minières au Canada et en Afrique : enjeux de régulation, de légitimité et responsabilité
Jeudi 25 mars 2021, de 18h à 19h30, en ligne
Activités minières au Canada et en Afrique : enjeux de régulation, de légitimité et responsabilité
Conférencière :
Bonnie Campbell, (M.A., D.Phil, University of Sussex), est professeure émérite au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal où elle a enseigné l’économie politique pendant de nombreuses années. Mme Campbell est membre du Laboratoire des Afriques Innovantes (LAFI) et elle a dirigé (2011-2017) le Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS).
Présentateur :
Issiaka Mandé est professeur au Département de science politique de l’UQAM, ainsi que membre et co-fondateur du Laboratoire des Afriques Innovantes (LAFI).
Pour comprendre les enjeux, controverses et dérapages qui caractérisent ce secteur et les défis qui persistent dans les efforts de trouver des solutions, une mise en perspective historique du modèle « extractiviste » au Canada s’impose.
La présentation débutera avec un bref retour sur la place du secteur minier dans l’économie politique canadienne et sur les normes, principes, règles, procédures et les rapports asymétriques de pouvoir qui caractérisent ce modèle. Pour comprendre l’expansion du secteur au niveau international et qui font du Canada une plaque tournante pour l’investissement minier mondial, une série de facteurs seront considérés.
D’une part, les politiques du Canada en matière de promotion des intérêts économiques et commerciaux canadiens et d’autre part, les conditions particulières de la libéralisation du secteur minier à partir des années 1980-1990 dans des pays riches en minerais, dont plusieurs se retrouvent sur le continent africain.
Le résultat consiste en :
- l’introduction d’un modèle minier très libéralisé,
- la redéfinition du rôle de l’État, accompagnée souvent par une faible capacité à assurer la mise en œuvre des mesures adoptées,
- la traçabilité et
- la transparence dans la gestion des recettes minières.
Des exemples précis de certaines conséquences de la politique canadienne et de la présence des investissements miniers en termes d’impacts environnementaux et sociaux seront présentés au cours de cette conférence. Et en réponse, Mme Campbell évoquera les stratégies de responsabilité sociale des entreprises (RSE) mises de l’avant pour regagner une légitimé pour leurs activités ainsi que les enjeux que soulèvent ces stratégies.
La conférencière conclura avec des pistes de solutions que préconisent des instances à différents niveaux en Afrique sur les façons d’assurer une plus grande transparence et un meilleur partage des retombées parmi les populations des pays concernés. Au Canada, des débats persistent sur la façon de garantir une plus grande responsabilité et imputabilité des compagnies minières canadiennes en Afrique et ailleurs.
La conférence durera environ 60 minutes et sera suivie d’une période de questions de 30 minutes.
L’animation du clavardage et la modération de la conférence seront assurées par Quentin Wallut, doctorant en science politique.
C’est un rendez-vous le jeudi 25 mars 2021 à 18 h, pour une conférence gratuite, en Webdiffusion.
Pour plus d’information et vous y inscrire.
Consultez aussi le site internet de la Formation continue de l’UQAM.